Boulier chinois

Le boulier est sans aucun doute une des plus vieilles machines à calculer de l'histoire de l'Homme. Avant son apparition, les hommes calculaient en traçant des signes sur du sable ou de l'argile, ou en manipulant des objets comme des petits cailloux...
Dans l'antiquité grecque, on utilisait des tablettes recouvertes de sable ou de poussière, les abaques. En grec « abax » signifie « sable ». Quelques siècles plus tard les premiers bouliers avec des jetons ou des galets glissant sur des rainures apparaissent.

Abac

À partir du moyen-âge le boulier prend sa dernière forme en Chine. Il est largement utilisé dans le commerce pour les calculs. Cet instrument est d'ailleurs toujours utilisé en Chine et au Japon avec une très grande habileté.

La maîtrise du boulier est considérée dans les pays d'Asie comme un art martial. Il est le symbole de l'ordre, de l'adresse, de la concentration et de la méthode.
De la même manière qu'au judo, il y a des compétitions. Il y a six degrés comme des ceintures de couleurs. Le second degré est constitué d'épreuves de calcul mental. Après le dernier degré, il y a 10 « dans ». Avoir le dixième dan signifie que l'on maîtrise parfaitement le boulier. Il faut bien savoir le manipuler et pour cela, il faut une grande habileté.

Boulier russe

Chaque année se déroulent en Asie de grands tournois de calcul mécanique. On y utilise le soroban qui est le boulier japonais. On y compte plus de 300 participants provenant de 12 pays d'Asie.
Au Japon, il y a près de 30 000 académies qui enseignent l'art du boulier. Par ailleurs, il existe à Taïwan une émission radiophonique qui a pour but d'apprendre la maîtrise du boulier à ses auditeurs.

Soroban japonais

L'utilisation du boulier est très répandue en Asie. Les asiatiques vont jusqu'à vérifier deux fois leurs calculs : avec la calculatrice électronique puis avec boulier. Des fabricants ont alors proposé une calculatrice associée à un mini-boulier !